Chaque année, pendant le mois d’octobre, de nombreux pays dont le Bénin organise différents événements pour sensibiliser le grand public au cancer du sein. Pour sa 1ère édition d’Octobre Rose, la Clinique de la Marina souhaite faciliter l’accès au dépistage à toutes les femmes, mais pas seulement.
Qu’est-ce que : Octobre Rose ?
Il s’agit d’une grande campagne annuelle de sensibilisation se déroulant du 1er au 31 octobre. Cette initiative, symbolisée par un ruban rose, trouve ses origines aux États-Unis et incarne la lutte des femmes contre le cancer du sein.
Que représente le cancer du sein au Bénin ?
A ce jour au Benin, le cancer du sein est un véritable problème de santé public. Pour preuve, nous retrouvons une hausse alarmante des cas de cancer du sein, avec plus de 1000 nouveaux cas recensés en 2022. Mais de façon synergique, nous remarquons un intérêt grandissant pour ce sujet, aussi bien par les sociétés scientifiques et médicales, que par la population en général.
Le cancer du sein : juste une histoire de femmes âgées ?
C’est une évidence : le sexe féminin est le facteur de risque de cancer du sein le plus important suivi par l’âge.
L’âge médian au diagnostic est de 63 ans. Néanmoins, chaque année ce sont près de 3 000 femmes de moins de 40 ans à qui l’on diagnostique un cancer du sein. ‘‘Les femmes jeunes sont donc concernées, au même titre que les femmes plus âgées’’, et ‘‘les cancers du sein qui surviennent chez les femmes de moins de 40 ans sont généralement plus agressifs que chez les femmes plus âgées’’.
Notons qu’il existe également des cas de cancers du sein touchant les hommes, mais ce sont des cas très rare.
Facteurs de risque du cancer du sein
Outre, le sexe féminin et l’âge, nous retrouvons Certains facteurs qui accroissent le risque de cancer du sein, notamment certains facteurs liés au mode de vie (l’obésité, l’abus d’alcool une exposition aux radiations, le tabagisme, un traitement hormonal post-ménopause. Les antécédents jouent également un rôle important : des antécédents familiaux de cancer du sein, les antécédents gynécologiques (l’âge au moment des premières règles et à la première grossesse, par exemple). Cependant, Près de la moitié des cancers du sein touchent des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque particulier autre que le sexe (féminin) et l’âge (plus de 40 ans).
Le risque est accru en cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, mais la plupart des femmes diagnostiquées n’ont pas d’antécédents familiaux connus. Leur absence ne signifie donc pas nécessairement que le risque soit moindre.
Certaines mutations génétiques héréditaires accroissent fortement le risque de cancer du sein, les plus importantes étant présentes dans les gènes BRCA1, BRCA2 et PALB2. Les femmes chez qui l’on découvre des mutations de ces gènes de premier plan peuvent envisager des stratégies de réduction des risques comme l’ablation chirurgicale des deux seins.
La place du dépistage systématique
Pour le Dr DOVONOU Marie-Anne, « le dépistage systématique devrait se faire tous les deux ans chez les femmes de plus de 50 ans mais également chez celles plus jeunes, présentant des facteurs de risques favorisant la survenue du cancer du sein. Ce dépistage consistera en une consultation ou sera réalisé un interrogatoire et une palpation des deux seins couplés à la réalisation d’une mammographie et/ou échographie mammaire en fonction des cas. L’examen peut prendre du temps sur votre journée ou vous paraitre désagréable, mais à lui seul, il a pu sauver énormément de vie en dépistant des cancers tôt, augmentant ainsi les chances de guérisons ».
Alors, l’autopalpation mammaire régulière… pourquoi ?
« Il n’y a pas mieux que le patient lui-même pour se rendre compte de ce qui ne va pas dans son corps. Une patiente qui pratique l’autopalpation régulièrement, hors des périodes de menstruations et de façon méthodique, acquiert une meilleure connaissance de son corps et remarquera alors plus facilement toutes modifications. L’autopalpation a elle seule, multiplie les chances de diagnostic précoce de cancer du sein et augmente ainsi les chances de guérison » Dr DOVONOU Marie-Anne.